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Un fonds de 175 millions d’euros pour faire grandir les pépites européennes de la cybersécurité

Avec l’explosion des attaques et l’ampleur de leur impact, la cyber sécurité est devenu un sujet adressé au plus haut niveau dans les directions d’entreprises. Profitant de l’attention portée à cette nouvelle priorité, Ace Capital Partners, une filiale du géant Tikehau Capital, vient de lever 175 millions d’euros pour un fonds spécialisé dans la cybersécurité et la confiance numérique, le premier de cette taille en Europe. «Au cours de la levée de fonds, nous avons ressenti un intérêt croissant pour le secteur de la cybersécurité de la part des investisseurs, si bien que nous avons finalement dépassé notre objectif initial de 150 millions d’euros» explique Marwan Lahoud, le président exécutif d’Ace Capital Partners.

Le fonds a déjà investi 50 millions d’euros dans 9 entreprises européennes, basées en France ( Tehtris, Quarkslab, Glimps…), en Belgique, aux Pays-Bas et au Portugal. Il est actuellement en discussion avec deux nouvelles cibles. «Nous sommes plutôt concentrés sur des business à prédominance produits et sur des sociétés développant des technologies de rupture, avec des profils de passage à l’échelle» explique Guillaume Benhamou, directeur général d’Ace Capital Partners. L’idée est de pouvoir couvrir l’ensemble des problématiques de la cyber, de l’identification des menaces à la gestion du risque cyber en passant la gestion de l’attaque.

La société mène des tours de taille moyenne, entre 10 et 50 millions d’euros. Mais en travaillant avec d’autres fonds partenaires, moins armés mais désireux de co-investir sur ce secteur complexe de la cyber, «nous sommes en mesure de regarder des dossiers à 70-80 millions d’investissements» précise-t-il.

Accès au capital
La Crise du Covid-19 a encore accentué la prise de conscience des entreprises du besoin impérieux de se protéger au fur et à mesure qu’elles se digitalisent, permettant une augmentation significative des budgets consacrés au sujet. Autant d’opportunités massives pour toutes les start-up innovantes de la cyber. «La profondeur de marché est gigantesque. La cybersécurité est assise sur une tendance séculaire de croissance extrêmement forte» » insiste Guillaume Benhamou. L’écosystème français cyber a tout ce qu’il faut pour être performant, ce qui limite ses nombreux acteurs est l’accès au capital. D’où le besoin pour un fonds capable de les aider à passer à l’échelle.

En août dernier, un autre fonds dédié à la cybersécurité s’est lancé en France. À l’initiative des dirigeants d’Oodrive, Sentryo, Vade Secure et Wallix, avec le soutien d’Auriga Partners, ce nouveau fonds est doté de 10 millions d’euros et veut intervenir en amorçage. Cyber Impact vise la constitution d’un portefeuille de vingt à trente participations au cours des prochaines années, avec un focus particulier dans le domaine du hacking éthique, une branche de la cybersécurité qui monte en puissance depuis plusieurs années.

La moitié des salariés souhaitent rester en télétravail pendant au moins un ou deux jours par semaine
Le télétravail a pris son essor avec la pandémie. On le voit à présent s’installer dans la durée avec un mode de travail “hybride” — sur site et à distance — dans des conditions qui se sont améliorées depuis le début de la crise Covid mais qui présentent aussi des risques, selon une enquête publiée lundi 14 juin. Cette enquête a été réalisée en ligne du 24 février au 24 avril 2021 auprès de 2 864 répondants par le réseau des Agences nationale et régionales pour l’amélioration des conditions de travail (Anact-Aract) à l’occasion de la 18e semaine de la Qualité de vie au travail (QVT)

En 2021 comme en 2020 les salariés souhaitent maintenir un niveau élevé de télétravail : plus de 3 jours par semaine pour 36% des répondants, à hauteur d’1 ou 2 jours pour 56%, selon l’enquête. “Le travail hybride s’installe dans la durée et les organisations ont tout intérêt à continuer de tester, évaluer et ajuster les modalités de fonctionnement collectifs adaptées (fréquences et formats de réunions, formes du suivi de l’activité, nombre de jours sur site et à distance…)”, souligne le réseau qui parle de “nouveau défi”.

Après une année de télétravail massif, entrecoupée de périodes de confinement, près de trois-quarts des répondants estiment disposer d’un environnement matériel adapté (72% contre 67% en 2020) et d’outils numériques adéquats (95% contre 87% en 2020) mais seuls 20% témoignent d’une prise en charge par l’entreprise des surcoûts liés à ce mode d’organisation.

40% disent souffrir d’isolement
49% des répondants déclarent que leurs activités ont été adaptées ou redéfinies contre 77% en 2020 et 77% s’estiment aussi en mesure de réaliser l’ensemble de leur activité à distance (contre 61% il y un an).

Mais les observations de terrain montrent que si les apprentissages collectifs et individuels ont progressé, les fonctionnements collectifs ont été “affectés” par le travail à distance qui présente aussi “des risques pour la santé”, souligne le réseau.

Pour 37% des répondants (17% en 2020), les relations de travail se sont en effet plutôt dégradées. 63% d’entre eux ont aussi le sentiment de “travailler plus” (67% pour les manageurs), contre 48% en 2020. 64% des répondants se disent en “sur-connexion”, y compris ceux qui pratiquaient le télétravail avant le début de la crise. 50% (35 % en 2020) ressentent de la “fatigue” et 40% disent souffrir d'”isolement”. Au total, ils sont 39% à appréhender le retour sur site.

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